Un Iron Man 70.3 sous le signe du partage

Une course abordée sous le signe du plaisir.

J’adore me lancer des challenges, c’est ainsi que le 7 octobre 2018 nous décidons avec Loïc de s’inscrire sur cet événement de renommée.

Nous avions donc planifié un stage de prépa en mai pour reconnaître le parcours vélo qui s’annonce exigeant. 

Voici le récit de cette course, bonne lecture.

La prépa en chiffres depuis début 2019

1 km
Natation
1 km
Vélo
1 km
Running

Très clairement la natation, je n’aime pas et quand je vois le nombre d’heures d’entraînement pour progresser de quelques secondes je n’y clairement pas attaché plus d’importance.

La ville de Vichy nous propose un beau terrain de jeu.

[J-1] Comme avant chaque course, le sommeil est difficile à trouver donc endormi 1h30 pour se réveiller à 4h30.

Ce qui m’intéresse c’est surtout d’avoir des certitudes sur des bases solides notamment sur l’alimentation avec mon partenaire de choix depuis 2013 avec Beautysané.

5h15 Un petit-dejeuner Energy Diet Plus vient depuis plusieurs mois faire de ce moment, le début d’un rituel surtout la saveur chocolat.

2h avant le départ, c’est un confort pour la digestion et l’assimilation des macro et micro nutriments.

6h00 nous arrivons sur Vichy pour se préparer. La température est au alentour de 12-13C degré, heureusement il y a la salle de sport pour enfiler la trifonction, mettre de la nok pour les possibles échauffements et enfin la combinaison.

Avec un départ au rolling toutes les 10 secondes par vague de 6, il n’y a pas d’échauffements dans l’eau. Nous choisissons le sas 43-47 minutes pour effectuer les 1900m dans l’allier.

6h30 les pros prennent le départ, notamment Laurent Jalabert avec qui j’ai échangé quelques mots. Le soleil pointe doucement son nez au dessus des immeubles longeant la berge.

Nous attendons petit à petit notre tour pour se jeter à l’eau, le temps passe tranquillement. Bizarrement aucune appréhension même si je n’ai nagé que 12km depuis le 1er janvier et aucune fois les 3 dernières semaines.

7h15 nous voilà sur le ponton sous la musique de Mario Kart avec le speaker qui fait monter l’ambiance. Le départ est lancé c’est parti pour 6h30 d’effort car le vélo est un plus gros morceau contrairement à Gravelines avec plus de 1000 de D+.

7h19 après seulement 200m de nage, je prends un coup dans les côtes d’un nageur. Le souffle est coupé, la panique s’installe, je continue à prendre des claques par celles et ceux qui viennent de prendre le départ. Impossible à baisser le cardio, 1 tasse, 2 tasses… Bref un calcaire qui dure quelques minutes où mon esprit se tourne vers le négatif, mon regard se tourne vers les bateaux, avec l’idée tant pis… J’abandonne !

C’est là que la reprise de lucidité, de ne pas céder, ne pas baisser les bras interviennent. Je comprends que la natation va être une bataille. Même si je n’arrive pas repartir en crawl, je décide de faire toute la natation en brasse.

La première ligne est longue, je regarde mon chrono et je m’aperçois que le chrono a été stoppé suis au choc. Je ne sais pas du tout mon allure, je m’accroche car la limite est de 1h10. J’essaie de suivre le rythme des autres nageurs bien évidement je perds du terrain mais je m’accroche.

Les virages aux bouées permettent d’apercevoir la ligne de sortie, la musique est de nouveau audible, les spectateurs, les encouragements re-boostent naturellement.

Je sors de l’eau sans véritablement savoir le temps que j’ai mis. Peu importe car je sais que j’ai déjà gagné une bataille, cette bataille contre moi-même, cet état d’esprit Never Give Up.

Je me dirige en trottinant, l’avantage c’est que je ne suis pas  essoufflé 🤣, vers la zone de transition. Il reste peu de sacs mais j’arrive quand même à galérer le 1357. Je le trouve enfin après quelques secondes.

Je me dirige vers les bancs pour me changer, enfiler casques, lunettes et chaussures pour attaquer le gros morceau des 90kms.

J’accroche ma montre sur le vélo, je change de discipline pour avoir les bons indicateurs.

8h20 La température est toujours un peu fraîche, je prends le rythme souhaité notamment au niveau cardio pour être en dessous de mon seuil lactique.

Les premiers kilomètres passent très bien, j’entame une remontée qui permet de prendre du plaisir.

L’avantage d’avoir du temps libre, c’est d’avoir pû faire un stage de préparation début mai pour reconnaître le parcours vélo car il y a 3 gros morceaux au programme.

Je prends le temps de m’hydrater avec la boisson Energy Effort et Energy Power.

Niveau alimentation, la recette maison des Energy Balls est un régal : 2 figues, 2 dattes, 2 abricot, 25g d’Energy Diet Vanille, le tout mixé pour faire une patte que je viens former dans un moule. J’ai donc 6 barres énergétique maison à disposition. 

La première difficulté se situe peu après le 10e km, j’entame une remontada comme j’aime. Eh oui il faut y trouver un avantage à perdre du temps en natation 😉

Cette première montée vers Busset donne le tempo, je décide de rouler au train avec un max de 150 bpm de cardio ce qui me fait une vitesse de 11-12km/h. J’arrive à grapiller quelques places avant de me lancer dans une belle descente avec un très nette avantage pour les freins à disques pour atteindre  des bonnes pointes à 58km/h. 

Après les Corres direction Cusset, un moment également plaisant car il s’agit de la fin des 90km avec le principe d’une boucle et demi.

L’avantage d’un tel parcours c’est qu’à partir du 62e ce n’est que de la gestion pour moi qui plutôt un rouleur qu’un grimpeur.

La deuxième côte arrive au 33e km en direction de le Bruyère pour rejoindre la montagne bourbonnaise. 

Niveau alimentation et hydratation tout est au mieux avec les Energy Balls tous les 15km et la boisson Energy Effort à chaque moment où je commence à sentir mes lèvres légèrement se dessécher.

Les sensations sont au beaux fixes avant la montée de Chatel vers le Mayet, je continue de récupérer pas mal de coureurs. 

La fin des ascensions arrivent pour être focus sur la transition et la course à pieds. 

Les descentes, je profites à fond poussant le BMC jusqu’à 70km/h même si certains sont peu à l’aise, l’avantage d’avoir une route fermée à la circulation me permet de rouler sur la file de gauche sachant que nous n’avons pas le droit au drafting. C’est ainsi des fois que je me retrouve en 4eme épaisseur.

La descente de Chatel est marqué par un gros ralentissement car l’un des coureurs a fait un tout droit dans un virage sinueux au final il sera héliporté.

Moment délicat qui me rappelle d’être concentré sur mes trajectoires et surtout sur le comportement des autres concurrents.

10h49 me voici au sommet du Mayet, il me reste 30km en position aéro les bras sur le prolongateur tout en faisant attention à mon cardio pour éviter d’avoir les jambes trop chargées en acide lactique pour le semi marathon.

Les kilomètres défilent avec une moyenne proche de 50km/h sur certaines portions.

Les spectateurs sont de plus en plus présents en bord de route nous encourageants sans relâche, le retour sans bon pour une transition running.

11h30 Entrée dans Vichy avec un dernier coup de cul qui fait très très mal à de nombreux coureurs et je n’y échappe pas. Un début de crampe avec 25 km sur le prolongateur se fait sentir au niveau du psoas. Je m’hydrate au maximum en espérant que cette douleur passe le plus rapidement possible. J’en profite pour faire quelques étirements mais temps que je ne suis pas descendu du vélo je ne pourrais réellement pas étiré mon muscle. Un peu d’inquiétude avant la course surtout que la température continue de grimper à Vichy avoisinant les 35°C.

11h49 Me voici à l’entrée du parc à vélo où je dois resté lucide car les arbitres sont attentifs à la moindre faute. Effectivement, un concurrent à proximité à enlever sa jugulaire avant la zone des sacs et à donc écopé d’un carton jaune soit 5 minutes de pénalités.

11h52 Je récupère mon sac rouge de transition course à pieds. J’enfile mes saucony fraîchement équipées des mes lacets silicone Unchain, que du bonheur d’avoir des chaussures comme des pantoufles.

11h54 Je prends le temps de me faire un Energy Diet saveur pois fumés avant de repartir, j’en rigole même avec la Team Leader qui trouve soit curieux mais je prends le temps de leur sentir puis même de gouter pour ne pas rester sur des idées reçues de “Poudre” ou encore mieux “de protéines”.

L’eau est fraîche, elle me permet de bien assimiler mon repas pour enchainer les 21,1 kms.

11h56 C’est parti pour les premières foulées, la chaleur est accablante, je dégouline littéralement et je décide de vraiment m’hydrater au maximum quitte à m’arrêter aux ravitos. Au final sur la partie vélo j’ai récupéré plus de 500 coureurs !

Effectivement, dès le 3eme kilomètres, la surchauffe est proche, heureusement de nombreux bénévoles m’arrosent avec le jet d’eau. Je ne prends que de la St Yorre, de l’eau et mon gel maison Power + Effort.

J’enchaine les premiers kilomètres à une allure de 5’30, les jambes sont là. 

Les bords de l’Allier sont sympa, l’ambiance est là. Le parcours la dans la ville est un peu cassant avec les épingles et les remontées des quais.

J’arrive sur le pont proche de la fin de ce premier tour, je sais que Virginie, Amélie et les enfants sont dans ce secteur. Quelle bouffée d’oxygène de les savoir présents pour m’encourager. 

Je les aperçois, Virginie criiiee allez Nounoute !! Lucca est super content et fier qu’il décide de courir à mes côtés sur cette ligne droite de 400m. 

Je lui dis merci et que je suis très content qu’il m’encourage. 

Le moral est regonflé, je passe la première boucle en 57min, je penses pouvoir faire moins de 2h sachant qu’il fait 38°C.

De nombreuses personnes marchent, soit elles sont déshydratées, soit en overdose de sucres avec les boissons énergétiques proposées qui sont juste incompatibles sur de l’endurance encore plus quand il faut chaud.

Je sais que la fin peut être un calvaire si l’euphorie m’empare. Je reste sur le même tempo voir un peu plus rapide sachant que je m’arrête au moins 1 minute à chaque ravito. 

L’alternance Eau, Gel maison et St Yorre sont un parfait combo. 

Pour continuer sur ma lancée, je découpe comme à l’habitude cette course en 3 parties de 7km, ce qui me permet d’être plus libéré mentalement. D’ailleurs je ne vois même pas le 14e km. Je sais qu’il en reste moins de 7 et je continue de grappiller des places.

La ligne droite sur la rive droite de l’Allier se passe idéalement.

Me voici à quelques centaines de mètres de l’arrivée, j’arrive même à faire le dernier kilomètre en 3’45 … Je récupère plus de 300 personnes sur le semi. 

Bref, un moment que je savoure dans l’arrivée de la fan zone sur le tapis rouge et noir avec de nombreux supporters qui m’encourage à finir et tout donner. Je finis ainsi le semi en 1h54 pour un total de 6h28 pour ce deuxième Iron Man 70.3

Une belle course que j’ai géré avec les aléas de la natation mais de grosses certitudes pour les prochaines échéances avec un programme suivi avec l’aide de Guillaume Heneman – Star Training.

Bravo Loïc pour cette première et très content d’avoir pu le partager avec toi ! Un souvenir inoubliable comme toutes les premières fois.